Développement des pistes cyclables avec le Plan Vélo, les évolutions

La pandémie de COVID-19, a amené le retour du vélo en ville. En réalité, ce retour est amorcé depuis de nombreuses années, même s’il a reçu un coup de pouce récent. Quelles en sont les causes ? Quelles sont les conséquences sur l’urbanisme d’aujourd’hui ? A quoi ressemblera la bicyclette en ville ?

L’essor et le déclin du vélo en ville

La bicyclette a été développée au XIXe siècle entre l’Allemagne, la France et l’Angleterre grâce à une série d’innovations techniques : guidon, pédales, transmission par chaîne, pneumatiques, cadre triangulaire, dérailleur, volant d’inertie, etc. Parmi les moyens de transport terrestres, la bicyclette est, mécaniquement parlant, celui qui consomme le moins d’énergie par kilomètre parcouru. Cette efficacité, associée à son faible coût, explique que le vélo soit devenu, au début du XXe siècle, la norme en matière de transport, en particulier dans les classes ouvrières et populaires. Cependant, le succès de l’automobile et des véhicules à deux roues motorisées a ensuite éclipsé le vélo du devant de la scène. Dans les années 1970, la bicyclette en France a été reléguée à la catégorie des loisirs et a disparu des statistiques de transport.

Le retour triomphal du vélo dans les villes

Tout d’abord, la bicyclette présente des avantages qui sont inhérents à sa conception. Nous avons évoqué l’efficacité exceptionnelle du vélo en termes d’énergie dépensée par kilomètre parcouru. Cette efficacité énergétique a des avantages pratiques : en ville, le vélo est souvent le mode de déplacement le plus rapide, sachant que la vitesse moyenne d’une automobile en ville est de 15,2 km/h. Cette flexibilité est également offerte par les voitures personnelles et les deux-roues motorisés, mais avec des contraintes différentes en matière de stationnement. Pourtant, le vélo se distingue de ces modes de déplacement par le fait qu’il ne nécessite qu’un équipement réduit : vélo, antivol et casque. Il est donc particulièrement économique. Par rapport aux modes de transport motorisés, le vélo est évidemment beaucoup moins polluant, émet moins de gaz à effet de serre et consomme moins de ressources, du fait de l’absence de carburant, de sa légèreté et de sa faible consommation de matières premières. Les vélos évitent également les externalités négatives telles que le bruit des moteurs. Il convient également de noter que les vélos nécessitent beaucoup moins de surface de circulation par personne transportée qu’une voiture personnelle, ce qui contribue à réduire la congestion urbaine. N’hésitez plus à passer à l’électrique avec votre boutique de cycle Paris.

Utilisé quotidiennement pour se déplacer, le vélo est une excellente forme d’exercice : il fait travailler le cœur, les autres muscles et la fonction respiratoire. L’Organisation mondiale de la santé recommande au moins 30 minutes d’exercice physique par jour, ce qui peut correspondre à la plupart des allers-retours à vélo. Le vélo est donc bon pour la santé : de nombreuses études confirment ses nombreux avantages, allant du renforcement des muscles respiratoires à la réduction du risque de maladies chroniques, en passant par l’amélioration de l’estime de soi et la diminution des risques d’anxiété et de dépression. Les cyclistes, comme les piétons, sont généralement plus satisfaits de leur temps libre disponible et moins stressés que la moyenne.

Dans les années 2000, les sociologues observent que la bicyclette connaît un regain de popularité et ses avantages reviennent sur le devant de la scène. Les villes françaises ont contribué à cette tendance en mettant massivement en place des systèmes de vélos en libre-service, tels que VÉLOV à Lyon en 2005, puis VÉLIB à Paris en 2007, qui facilitent et soutiennent simultanément l’utilisation du vélo tout en faisant de ce dernier un mode de transport agréable.

Transformer les villes pour faire revenir les cyclistes

Compte tenu de ces avantages, le plus grand risque perçu par les usagers de la bicyclette en milieu urbain est celui des accidents. C’est pourquoi l’amélioration de la sécurité des cyclistes dans les villes est une condition nécessaire au développement de l’utilisation de la bicyclette, et cette sécurité doit passer par une infrastructure cycliste de qualité. Encouragé par un nombre croissant de cyclistes dans les villes, ce type d’infrastructure entraîne lui-même une augmentation du nombre de cyclistes.

Aujourd’hui, le vélo ne représente que 3% de nos déplacements. Le plan vélo du gouvernement français, présenté le 14 septembre 2018, vise à tripler cette part à 9 % d’ici 2024. Le plan est en 4 axes regroupant une trentaine de mesures : la sécurité, la lutte contre le vol, les incitations, et la culture vélo.

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